Gouvernement Raymond Barre (1)
Président | Valéry Giscard d'Estaing |
---|---|
Premier ministre | Raymond Barre |
Formation | |
Fin | |
Durée | 7 mois et 5 jours |
Coalition | FNRI - UDR, RPR - PRV - CDS - CR - CNIP - MSL |
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Ministres | 16 |
Secrétaires d'État | 17 |
Femmes | 4 |
Hommes | 29 |
Ve législature |
302 / 490 |
---|
Le premier gouvernement Raymond Barre est le 12e gouvernement de la Ve République française.
Cet article présente la composition du gouvernement français sous le Premier ministre Raymond Barre du au , pendant la présidence de Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981)[1]. Il s’agit du premier gouvernement de Raymond Barre.
Contexte de formation
[modifier | modifier le code]Contexte politique et économique
[modifier | modifier le code]Raymond Barre est nommé à la suite de la démission de Jacques Chirac qui, en tant que dirigeant du RPR, assurait le maintien de la coalition entre l'UDF et le parti gaulliste. Présenté par le Président comme « le meilleur économiste de France » et « Joffre de l'économie », son objectif est de réduire l'inflation, rétablir l'équilibre de la balance commerciale et faire augmenter les investissements[2].
Choix des ministres
[modifier | modifier le code]Féminisation du gouvernement
[modifier | modifier le code]Le gouvernement compte quatre femmes ministres : Simone Veil, ministre de la Santé, Françoise Giroud, secrétaire d'État à la Culture, Alice Saunier-Seité, secrétaire d'État aux universités et Christiane Scrivener, secrétaire d’État à la Consommation.
Coalition
[modifier | modifier le code]Discours de politique générale
[modifier | modifier le code]Raymond Barre prononce son discours de politique générale le 5 octobre 1976. Il y définit ses cinq priorités économiques : le « retour à l’équilibre budgétaire et modération de la croissance de la masse monétaire ; action directe sur les prix, d’abord par leur gel temporaire, puis par la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée et une hausse limitée des tarifs publics ; action sur la croissance des revenus nominaux par la fixation du principe du maintien du pouvoir d’achat, des rémunérations ; action sur la consommation d’énergie, pour faciliter le redressement de notre commerce extérieur ; initiations aux investissements et aux exportations pour soutenir la croissance »[2].
Il pointe également du doigt les problèmes structurels du marché du travail français, parmi lesquels l'augmentation de la population active avec l'arrivée croissante des femmes sur le marché du travail, le refus par beaucoup de jeunes des emplois manuels et une inadéquation entre l'offre et la demande de travail du fait d'une mauvaise politique de formation.
Composition initiale
[modifier | modifier le code]Raymond Barre est nommé Premier ministre par un décret du [3] et les membres du gouvernement par un décret en date du [4],[5].
Premier ministre
[modifier | modifier le code]Image | Fonction | Nom | Parti | |
---|---|---|---|---|
Premier ministre Ministre de l'Économie et des Finances |
Raymond Barre | DVD |
Ministres d'État
[modifier | modifier le code]Ministres
[modifier | modifier le code]Ministre délégué
[modifier | modifier le code]Image | Fonction | Ministre de rattachement | Nom | Parti | |
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Ministre délégué à l'Économie et aux Finances | Premier ministre, ministre de l'Économie et des Finances | Michel Durafour | CR |
Secrétaires d'État
[modifier | modifier le code]Modifications
[modifier | modifier le code]Remaniement du 20 décembre 1976
[modifier | modifier le code]Ce remaniement du [6] vise à nommer un nouveau membre du gouvernement :
- Claude Coulais est nommé secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie et de la Recherche.
Répartition partisane
[modifier | modifier le code]Parti | Premier ministre |
Ministres d'État |
Ministres | Ministres délégués |
Secrétaires d'État |
Total | |
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Répartition le 27 août 1976 | 1 | 3 | 13 | 1 | 18 | 36 | |
Divers droite | 1 | 2 | 1 | 4 | |||
Fédération nationale des républicains indépendants | 1 | 4 | 7 | 12 | |||
Union des démocrates pour la République | 1 | 4 | 4 | 9 | |||
Centre des démocrates sociaux | 1 | 2 | 3 | ||||
Centre républicain | 1 | 1 | 2 | ||||
Parti radical valoisien | 1 | 3 | 4 | ||||
Sans étiquette | 1 | 1 | |||||
Centre national des indépendants et paysans | 1 | 1 | |||||
Répartition le 30 mars 1977 | 1 | 3 | 13 | 1 | 19 | 37 | |
Divers droite | 1 | 2 | 1 | 4 | |||
Fédération nationale des républicains indépendants | 1 | 4 | 8 | 13 | |||
Rassemblement pour la République | 1 | 4 | 3 | 9 | |||
Centre des démocrates sociaux | 1 | 2 | 3 | ||||
Centre républicain | 1 | 1 | 2 | ||||
Parti radical valoisien | 1 | 3 | 4 | ||||
Sans étiquette | 1 | 1 | |||||
Centre national des indépendants et paysans | 1 | 1 | |||||
Mouvement des sociaux-libéraux | 1 | 1 |
Actions
[modifier | modifier le code]Raymond Barre fait de la lutte contre l’inflation une de ses priorités. Il n'utilise que peu la politique monétaire, car, au lieu de laisser jouer la politique monétaire en augmentant les taux d'intérêt, il décide d'un blocage des prix jusqu'à la fin de l'année 1976 ; il bloque également les tarifs publics jusqu'à la mi-1977.
Le 15 septembre 1976, Raymond Barre fait voter de nouvelles hausses d'impôt afin de lutter contre le déficit public[7]. Le 1er janvier 1977, toutefois, le taux de TVA passe de 20% à 17,6%[7].
Les résultats sont lents à arriver, car l'inflation ne chute que de 0,5 points entre 1976 et 1978 (9,6 % à 9,1 %)[2].
Le Premier ministre s'attaque au problème de l'emploi des jeunes à travers les "pactes pour l'emploi". Le premier est mis en place en 1976 pour 1977-1978, suivi de deux autres (1978-1979 et 1979-1980). Adressés aux jeunes entre 16 et 25 ans, puis à partir du deuxième pour les mères seules, ces pactes sont fondés sur une exonération des charges, de la simplification du contrat de travail avec la création de CDD de six mois, et un volet "formation" centré sur l'apprentissage. Cela n'empêche pas à terme le chômage d'augmenter, car il passe de 3,8 % lorsque le gouvernement est formé à 5,3 % en 1980.
Analyse de la popularité
[modifier | modifier le code]Démission
[modifier | modifier le code]La démission de ce gouvernement est publiée au JO du . Raymond Barre est reconduit dans ses fonctions de Premier ministre et forme le gouvernement Raymond Barre 2.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Tous les gouvernements depuis 1958 », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
- Daniel, Jean-Marc, (1954- ...), Le gâchis français : 40 ans de mensonges économiques, Paris, Tallandier, dl 2015, ©2015, 265 p. (ISBN 979-10-210-0287-6, OCLC 924058241, lire en ligne)
- Décret du 25 août 1976 portant nomination du Premier ministre
- Décret du 27 août 1976 portant nomination des membres du gouvernement (source Légifrance) (page 1 et page 2)
- Décret du 27 août 1976 portant nomination des membres du gouvernement (source gouvernement)
- Décret du 20 décembre 1976 portant nomination d'un membre du gouvernement
- Félix Torres, Le virage manqué : 1974-1984 : ces dix années où la France a décroché, (ISBN 978-2-37615-076-3 et 2-37615-076-0, OCLC 1202626089, lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Serge Berstein, René Rémond et Jean-François Sirinelli, Les années Giscard : institutions et pratiques politiques, 1974-1978, Paris, Fayard, coll. « Nouvelles études contemporaines », , 279 p. (ISBN 978-2-213-61737-4, présentation en ligne).
- Serge Berstein et Jean-François Sirinelli, Les années Giscard : Valéry Giscard d'Estaing et l'Europe, 1974 -1981, Paris, Armand Colin, , 272 p. (ISBN 978-2-200-34583-9, présentation en ligne).
- Serge Berstein et Jean-François Sirinelli, Les années Giscard : les réformes de société, 1974-1981, Paris, Armand Colin, , 296 p. (ISBN 978-2-200-35036-9, présentation en ligne), [présentation en ligne].
- Serge Berstein, Jean-Claude Casanova et Jean-François Sirinelli, Les années Giscard : la politique économique, 1974-1981, Paris, Armand Colin, , 192 p. (ISBN 978-2-200-35468-8, présentation en ligne).
- Serge Berstein et Jean-François Sirinelli, Les années Giscard : 1978-1981 : les institutions à l'épreuve ?, Paris, Armand Colin, , 136 p. (ISBN 978-2-200-24644-0, présentation en ligne).
- Samy Cohen et Marie-Claude Smouts, La politique extérieure de Valéry Giscard d'Estaing, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, , 436 p. (ISBN 2-7246-0515-2, présentation en ligne).
- Les gouvernements et les assemblées parlementaires sous le Ve République, Paris, Assemblée nationale, , 203 p. (lire en ligne) [PDF]
Lien externe
[modifier | modifier le code]- « Présidents de la République et Gouvernements sous la Ve République », sur www.assemblee-nationale.fr